Nino Vuarrier

Description brève du projet:

Cette série photographique questionne notre rapport aux espaces communs.

Quel est le rapport des habitants à ces lieux communs (corridors, coursives, jardins communs…)? Ce sont parfois des espaces en suspens, qui pourraient être considérés comme des lieux de non-droit.  Des habitants s’emparent des couloirs, posant de-ci de-là, des objets-ovnis. Une atmosphère se crée, par le biais de tables, d’affiches, de chaises, objets porteurs de bouts d’histoires. Ces amoncellements d’objets hétéroclites dans les coursives d’immeubles, racontent tant sur les habitants.

À travers cette série, l’artiste cherche à restituer l’ambiance qui s’en dégage.  Ces aménagements sont pour l’artiste le reflet de personnalités qui se dessinaient. 

Des questions en suspens, reflet de ces mêmes personnes qui déambulent dans le quartier, que nous pourrions rencontrer au coin de la rue, un mystère plane. 

Bref historique du parcours de l’artiste:

Au vu des espaces communs et de leur appropriation ou non-appropriation, beaucoup de questionnements autour de l’humain, ses rêves, sa vie, son avenir, jusqu’à ses questionnements les plus profonds, son identité en tant qu’individu et collectif. 

Je me questionne sans forcément apporter des réponses, mais plutôt dans le but d’ouvrir un dialogue autour de notre société.  Afin de mettre en avant que nous sommes faits d’une multitude d’éléments, j’apprécie l’utilisation des procédés de traitement de l’image multiples et alternatifs (sérigraphie, photogravure, argentique, pochoir). C’est dans les détails qu’on peut voir la personnalité de chaque personne. À travers des petits éléments, on peut imaginer qui se dévoile derrière.

Mon travail n’est pas quelque chose de rigide, prédéterminé, mais il est en permanence en évolution. Il met en avant, cette possibilité de changement, de bifurcation afin de ne pas s’ancrer dans un chemin rectiligne.

Brève déclaration d’artiste:

Né en 2000 à Genève de nationalité franco-suisse, Nino Vuarrier se passionne pour la photographie depuis son plus jeune âge. C’est à l’âge de 15 ans qu’il a son premier appareil numérique  et qu’il commence par photographier ses proches, son environnement. Quelques années plus tard,  il découvre l’argentique et  le labo Zebralab. Il a exposé pour la première fois, en 2018 à Plainpalais, une première partie de la  série «Espace Commun». À la suite de  stages de photogravure et de sérigraphie à l’Atelier Genevois de Gravure Contemporaine AGGC, l’artiste a participé à sa seconde exposition intitulée «Ma vie en vrac», dans le cadre de C‑FAL. Lors de cette carte blanche, il a exposé les photos issues d’un voyage en Angleterre, en intégrant différentes techniques dont la sérigraphie, la photogravure et l’argentique.