Charles Xelot

Le projet «White Water» vise à capturer la grandeur du paysage arctique et les voyages intimes des marins qui le parcourent. Ce voyage à travers ces paysages me permet de raconter les histoires silencieuses de ces voyageurs. Les navires colossaux sur lesquels ils naviguent sont un symbole de la prouesse humaine, empruntant les mêmes routes que celles qui ont coûté tant de vies dans le passé, c’est un rappel constant de la frontière ténue entre la puissance de l’humanité et la volonté indomptable de la nature.

L’Arctique, bien que majestueux, est confronté à la double menace de l’exploitation des ressources et de la fragilité de l’environnement. Alors que nous célébrons les merveilles de l’ingénierie qui rendent ces voyages possibles, nous ne pouvons pas ignorer les défis environnementaux posés par l’exploitation des ressources de l’Arctique — une danse délicate sur la corde raide de la durabilité.

L’histoire qui se déroule est une histoire de contraste — la routine et le remarquable, le banal et le monumental. Je me suis efforcée de révéler les paysages intérieurs de ceux qui mènent une existence nomade en mer, leur vie étant marquée par les mêmes routines, les mêmes compagnons et les mêmes dangers, mais chaque jour offrant une toile aux teintes toujours changeantes — des gris les plus sombres aux blancs les plus lumineux.

Les récits personnels sont marqués par un monde en mutation. Le récent conflit en Ukraine jette de longues ombres, même ici, où le bilan psychologique est visible dans les yeux de personnes comme Valentin. L’impact de la guerre dépasse les frontières, affectant le moral et le paysage émotionnel de ceux qui sont pris dans son sillage, nous rappelant qu’aucun espace n’est trop éloigné pour échapper à l’influence de la guerre.

«White Water» est donc une réflexion sur les quêtes personnelles des marins confrontées au récit plus large de l’humanité, et des répercussions psychologiques de conflits lointains sur ces voyageurs silencieux.